L'intéressement

L’intéressement un dispositif qui permet de verser aux salariés une prime proportionnelle aux résultats ou aux performances de leur entreprise.
Ce dispositif vise à encourager les salariés à s’impliquer dans la réalisation des objectifs de l’entreprise.

Cette prime peut être versée sur un Plan d’Epargne Entreprise ou directement sur un compte bancaire.

PEE / PERCOL

Le PEE (Plan d’Epargne Entreprise) et le PERCOL (Plan d’Epargne Retraite COLlectif) sont des dispositifs d’épargne salariale.

Ils peuvent être alimentés par de l’intéressement ou par des versements libres.
En cas d’alimentation par l’intéressement, les fonds versés sont exemptés d’impôt sur le revenu et de charges sociales.

Les fonds versés au PEE sont par principe bloqués 5 ans.
Les fonds versés sur le PERCOL sont déblocables lors du départ à la retraite. 

Pourquoi le SNECA a signé

Les principaux points qui ont évolué depuis la première séance de négociation (il y en a eu 11 au total) et qui nous permettent de vous présenter favorablement ce projet :

  • L’indicateur sur les SMC (Services Métiers Critiques, famille Qualité de service) qui reste encore aujourd’hui défavorable, a vu son poids global passé de 25% à 10% du total.
  • La Direction a accepté notre demande d’ajouter l’aspect Build en ajoutant un indicateur Projets (10% du total comme les SMC) dans la famille Qualité de Service.
  • Les indicateurs de la famille Risque et Sécurité (Recommandations en retard 10% et Vulnérabilité 10%) nous semble corrects, atteignables, avec un poids global de 20% du total.
  • Les indicateurs de la famille Performance et Economies (Facteur d’émission de carbone et Maitrise du budget) sont les mêmes que ceux de 2023, les objectifs atteignables.
  • L’indicateur Rationalisation du Legacy (décommissionnement des VM Legacy) est pratiquement déjà atteint et sans doute dépassable.
  • La grille de l’indicateur Adoption des Plateformes (déploiement des postes MOWE chez nos clients) a évolué à notre demande afin d’être dépassable et de donner 1,4 si l’ensemble du plan validé avec les clients est déployé.
  • Enfin l’indicateur sur l’IRC (Indice de Recommandation Client) qui a beaucoup évolué :
    • Le poids de cet indicateur est passé de 30% du total (proposition initiale Direction) à 25% du total.*
    • A notre demande, les IRC flash qui ont lieu toute l’année sont pris en compte dans cet indicateur, afin que 25% de notre intéressement ne repose pas sur une seule enquête annuelle ! Ce point est très important et a fait l’objet de nombreuses discussions. Dans sa proposition initiale, la Direction ne retenait que l’IRC annuel.
    • La grille proposé pour l’IRC annuel diminue de 10 points chaque année pour atteindre l’objectif de -29 en 2026 (IRC 2023 = -59), alors que la Direction voulait -20 dès la première année.

Extrait du PV du CSE. 

“M. VILLALARD. – Y a-t-il d’autres sujets que vous vouliez évoquer avec Olivier ?

M.BISBARRE. (RS SNECA) – Je ne suis pas élu mais représentant syndical, c’est donc au titre syndical du SNECA que je m’exprime, et je n’engage que le SNECA. Je voulais te parler de la négociation sur l’intéressement. On a déjà fait 8 séances et, de notre point de vue, on est loin d’aboutir à quelque chose qui nous convienne et sur lequel nous pourrons engager notre signature. Pour faire bref, comme toutes les années précédentes, on a environ 10 indicateurs, 3 qu’on trouve corrects, parce qu’on souhaite que nos indicateurs soient observables, mesurables, atteignables, dépassables et compréhensibles pour la majorité des salariés dans l’entreprise. Or, il nous reste quand même 7 indicateurs qui posent problème et sur lesquels on manque d’éléments objectifs pour engager notre signature.

Un premier type sur lesquels on manque d’éléments objectifs pour s’engager (le RSE, par exemple). Il y a des tas d’éléments sur lesquels on comprend bien la problématique mais il n’empêche qu’à la fin ça donne un indicateur sur lequel on signe un chèque en blanc à l’entreprise.

Il y a d’autres types d’indicateurs, en particulier 5, sur lesquels on considère que les objectifs qui nous sont demandés ne seront probablement pas atteignables, certainement pas dépassables. Dans tous les cas, on considère que ce n’est pas possible de s’engager sur certains types d’indicateurs, par exemple les services métiers critiques, le cœur de notre métier.

Tu as parlé de la qualité de service, je pense que l’intégralité des salariés y sont attachés et souhaitent l’améliorer chaque fois que nos clients sont mécontents. Simplement, cet indicateur parle du taux d’indisponibilité. On l’a connu, dans les années précédentes, comme taux de disponibilité. Pour rappel, dans le tout premier accord, on avait un objectif à 99,6 % et inférieur à 99,7 %. L’année dernière, on a réalisé 99,91 % et je pense que ça fait trois ou quatre ans qu’on est à ce taux. Je crois même qu’une année on est montés à 99,92 %. On considère qu’on n’arrivera pas à dépasser ce taux de disponibilité. Je parle bien de la disponibilité, ce n’est pas forcément de la qualité de service.

M.BITON. – Je suis d’accord avec ça.

M.BISBARRE. (RS SNECA) – Le poste de travail peut être disponible. On l’avait déjà écrit dans l’accord de l’an dernier. C’est comme le record du 100 mètres, il ne passera jamais en dessous de la barre des 7 secondes. L’effort demandé pour gagner le petit gap… D’ailleurs, je ne sais pas comment on peut faire pour mesurer ce gap de disponibilité, qui n’est pas de la qualité de service, je le répète. En plus, ça a un effet négatif sur les gens qui nous disent « on a commencé à 99,96 %, maintenant on est à 99,91 %, c’est un excellent taux de disponibilité mais on nous dit que ce n’est pas bon ». On pense de toute façon que cet objectif ne sera pas atteignable et qu’il n’est pas dépassable. On peut éventuellement discuter sur un indicateur comme ça, mais on en a plusieurs autres. Je pense aux recommandations, si on prend la grille qu’on nous propose on est à zéro. Il y a aussi le problème de l’IRC, etc.

En l’état, en tout cas pour le SNECA, on ne peut pas s’engager avec autant d’inconnues sur un projet d’accord qui, de plus, serait multi-annuel, donc avec une évolution des grilles, etc. Voilà le point d’alerte, plus syndical, mais qui concerne l’ensemble des salariés. Je voulais profiter de ta venue au CSE pour en parler et pour alerter sur ce point qui fait qu’aujourd’hui on ne s’engage pas sur ce projet.

M.CHANCELIER. SNECA – Je vais quand même rebondir. Pour moi, c’est la légèreté avec laquelle on traite le sujet. C’est quand même un élément fédérateur de l’entreprise, il y a une composante financière, on engage aussi des plans d’actions qui visent à améliorer pas mal de choses dans l’entreprise, mais c’est la légèreté avec laquelle on le fait. On en est à 8 séances, on est fin avril, on va peut-être signer en juin. En juin, on détermine enfin les indicateurs, mais l’année est morte. C’est vraiment un élément structurant qui va engager l’entreprise l’année n + 1 et je ne comprends pas qu’on ne traite pas ça de manière plus professionnelle et qu’on n’arrive pas en début d’année avec déjà les orientations et le travail bien fait. Après, on discute sur le niveau qu’on veut atteindre mais, au moins, c’est clair. Là, on voit très bien les personnes qui sont venues présenter. Soit on leur a imposé quelque chose, parce que franchement quand elles se pointent avec les éléments qu’elles nous donnent, on se demande si le dossier a été travaillé ou pas. Que voulez-vous faire de cet indicateur ? On n’arrête pas de rechallenger, typiquement ces indicateurs, pour essayer d’aboutir à quelque chose, mais on y met une énergie extraordinaire. Quelque part, c’est ce qui est un peu frustrant.

Derrière tout ça, quand on parle de SMC, on nous donne un plan d’actions « je vais embaucher quelqu’un pour suivre les indicateurs », ok, mais ce n’est pas ça qui va faire avancer le schmilblick. Tu l’as identifié toi-même, on a des problèmes structurels d’infrastructure. On a tellement mutualisé les choses qu’on ne peut plus rien améliorer. Dès qu’on touche à quelque chose, on va au tapis partout. On ne travaille pas sur la prédictibilité, l’automatisation, la gestion des changements, des problèmes, et leur amélioration, on ségrégue davantage les infrastructures de façon à éviter les plombs en cascade. Tout ça, on ne le voit pas.

Je veux bien qu’on arrive avec des indicateurs mais à quel niveau sont-ils traités ? Est-ce toi qui donnes des directives particulières ? Quelle décision peux-tu porter sur le sujet en disant « il faut absolument travailler ces thèmes », etc., mais comment on pilote ça après ? Je ne comprends pas les personnes qui viennent devant nous. Quand on vient nous présenter quelque chose et qu’on nous dit « on va peut-être le dépasser si le client ramène son budget 2025 en 2024 ». On marche sur la tête ! Intellectuellement, ce n’est même pas présentable.

M. VILLALARD. – Anne-Marie, tu voulais intervenir pour conclure. Ensuite, on laisse la parole à Olivier.

Mme GIACOMETTI. – Olivier, je vais te donner la déclaration de SUD qui résume un peu ce qui vient d’être dit.”

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Retrouvez ci-dessous le projet d’accord :